[…] tout progrès exige une bonne dose de culot.
Qu’est-ce qu’un bon mémoire ?
Tous les étudiants devant rédiger leur manuscrit se posent cette fameuse question.
Pour en avoir dirigé, corrigé, lu et noté, je peux vous dire qu’un bon mémoire ne passe pas inaperçu.
En effet, un bon mémoire est bien construit. Il apporte une nouvelle pierre à l’édifice de sa thématique. Un bon mémoire est pertinent et instructif. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’un bon mémoire surprend également son lecteur.
Comment? Découvrons-le ensemble aujourd’hui.
C’est parti !
Surprenez par votre personnalité
Cela semble logique à première vue, mais qui pourrait vraiment définir ce que signifie le fait d’imprégner son travail de sa personnalité?
Personnalité : Ce qui constitue la personne, qui la rend psychiquement, intellectuellement et moralement distincte de toutes les autres.
Comme le souligne cette définition, en y mettant de votre personnalité, votre mémoire se distinguera de tous les autres.
Ce sont vos idées que vous défendez, vos points de vue. De ce fait, votre sensibilité et votre caractère doivent donner la ligne directrice de votre recherche, notamment en sciences humaines.
Parce que la passion aide la productivité, votre subjectivité transformera votre “bon travail” en “excellente recherche”.
Je ne suis pas de ceux qui pensent que l’on peut se détacher totalement de son sujet. D’ailleurs, dans le cas où on le choisit seul, notre sujet de mémoire est souvent lié à notre histoire personnelle. Faites de ce fait une force.
Car, ne le nions pas, un chercheur de talent est un chercheur qui ose assumer sa pensée et sa position – pourvu qu’elles soient construites sur des bases solides et humbles.
Veillez toutefois à mettre à distance pour garder une objectivité scientifique.
Surprenez par votre audace
Vous l’aurez compris, bien souvent un bon mémoire requiert une bonne dose de culot ! Oui messieurs dames, vous m’avez bien lue.
Culot : Aplomb, audace excessifs, voisins de l’effronterie.
Ce culot vous sera nécessaire tout au long de votre parcours de recherche. Lorsque vous devrez défendre votre sujet face à d’éventuels directeurs de recherches et/ou laboratoires, ou encore le jour de votre soutenance.
Tout au long de votre cheminement, il vous faudra défendre vos idées avec respect, certes, mais aussi avec force.
Voici quelques exemples personnels qui pourront vous en donner une idée plus claire :
Anecdote 1 : le jour de ma soutenance de thèse, j’ai dû tenir tête à l’un des membres de mon jury, nous n’étions pas d’accord, et je ne lui ai pas donné raison car j’étais sûre de moi et certaine que nos avis divergents ne signifiaient pas que j’étais dans l’erreur.
Anecdote 2 : lorsque j’ai débuté la recherche en master, l’un de mes professeurs (qui avait un talent monstrueux) m’a assuré que mon sujet était inutile et vain. J’ai persisté. Je savais au fond de moi qu’il avait tort. Il a finalement lu mes deux mémoires de master I et II et, vous savez quoi? Il a changé d’avis.
Toutefois, il vous faudra également du culot au cours de votre rédaction car c’est bien en son coeur que votre aplomb devra être appuyé et étayé par des exemples et analyses pertinents.
En résumé : soyez assez humble pour reconnaître votre erreur si tel est le cas, mais assez confiant pour imposer vos idées nouvelles, même si elles paraissent marginales parfois. Et, surtout, ne laissez pas la peur vous bloquer !
Surprenez par des visuels
Oui, nous sommes en 2020. Et, croyez-moi, il y a de fortes chances pour que les membres de votre jury aient instagram, twitter, facebook et autres joyeuseries du net.
“So what?” me direz-vous. Et bien cela signifie que, comme vous, ils sont sensibles aux éléments visuels.
Visuels : Dispositifs d’affichage ou d’inscription sur un écran.
C’est bien connu, une image vaut mille mots. Alors n’hésitez pas à construire des diagrammes, des tableaux, à intégrer des documents synthétisant vos idées à votre contenu ou, au pire, dans vos annexes.
Faites parler votre créativité. Mettez vos talents au profit de votre recherche.
Toutefois, si vous n’avez pas d’idées, en voici quelques unes :
- Dresser un tableau récapitulatif des thématiques de votre revue de littérature ;
- Réaliser un diagramme d’Ishikawa synthétisant le processus que vous construisez ;
- Créez un diagramme de Venn afin d’illustrer les relations logiques entre vos axes de travail.
Ainsi, vous aiderez vos lecteurs à saisir votre pensée tout en dynamisant leur lecture. À vous de choisir le visuel qui conviendra le mieux à votre domaine de recherche.
Enfin, pensez également à étoffer et réutiliser ces visuels lors de votre soutenance. Vous gagnerez un temps précieux !
Et, parce qu’une image vaut mille mots (oui, je me répète), voici un petit rappel visuel des 3 choses efficaces à intégrer à votre mémoire de recherche 🙃:

Si vous êtes en pleine rédaction de mémoire ou de thèse, dites-moi en commentaire si ces 3 choses surprenantes font déjà partie intégrante, ou non, de votre mémoire. ⬇️
À bientôt pour un nouvel article et, d’ici-là, que la motivation soit avec vous,
Nina.