Comment avancer quand plus rien n’a de sens

Comment retrouver du sens quand, justement, plus rien ne semble sensé ?

Cette semaine, je devais vous parler des dossiers de candidature. Sauf qu’en écrivant mon article, j’ai senti que je n’étais pas juste.

Oui, c’est ça : je manquais de justesse, et donc d’honnêteté avec moi-même.

Avais-je vraiment envie de vous détailler la meilleure manière de rédiger un dossier de candidature ? Dans l’absolu, oui.

Mais aujourd’hui, absolument pas.

Pour être totalement transparente, j’ai envie de vous parler de ce qu’il se passe vraiment.

D’une part, parce que c’est mon quotidien. D’autre part, parce que ça pourrait être utile à ne serait-ce qu’une seule personne qui lira ces mots.

Alors voilà, je me lance. Je vais vous parler du manque de sens, et de ce qu’il peut avoir à nous offrir.

C’est parti !

Plus rien n’a de sens

Depuis plusieurs mois, je suis entre deux eaux. Entre deux parties de mon être, celle du passé et celle en construction.

Il s’avère que c’est un changement profond qui me traverse, car c’est toute ma vie qui change.

Bien que la raison principale de ces modifications soit positive et voulue, il n’en reste pas moins que des milliers d’autres grains de sable sont soulevés dans ce mouvement.

Et des questions se posent alors. Des doutes. On doit prendre de nouvelles décisions à ce carrefour de notre vie.

C’est ça. On arrive parfois à des tournants, et ce que l’on pensait vouloir être, ou tout bêtement ce que l’on pensait être, n’est plus valide.

Je pensais être une certaine personne il y a un an, avec des aspirations, des objectifs et des projets.

Puis ma vie a évolué, et je pensais être une autre personne, avec des rêves différents.

Durant de longs mois, je me suis projetée différemment, j’ai construit de nouveaux projets.

Mais il y a peu, tout ça a de nouveau été balayé.

Et je me retrouve là, avec une nouvelle version de mon être que je ne connais pas encore. J’apprends à en cerner les traits jour après jour, et ça donne le tournis.

Je ne sais plus ce que je suis, ce que je souhaite professionnellement, humainement.


C’est ce moment où l’on sent que l’on change.

Oui, mais voilà : on change en dedans, sans que le monde extérieur ne subisse ces mêmes changements.

Résultat : on est impacté au plus profond de nous-mêmes, sans que les autres ne mesurent l’importance de ces évolutions dans notre vie.

Parfois, cela va plus loin : personne autour ne voit que l’on a profondément changé.

Et c’est bien là tout le paradoxe et la difficulté, lorsque tout est à la fois intense et si subtil.

Il peut s’en suivre des conflits, des incompréhensions, des doutes qui nous font nous demander si nos choix sont finalement les bons.

Ce qui est étrange, car, souvent, on ne ressent pas ces choses comme résultant d’un véritable choix.

Les choses sont ce qu’elles sont, et on doit faire avec.

Qu’on le veuille ou non, on se doit de s’adapter et de trouver la force de poursuivre, même si tous nos repères se sont vus pulvériser par la vie.

On peut perdre le nord, notre direction. On ne sait plus qui l’on est, où on en est, ni où on doit aller pour trouver le point d’équilibre.

Mais ce sentiment, on peut aussi le ressentir dans différentes mesures pour d’autres événements d’une vie.

Les études par exemple

  • Ai-je bien fait de m’inscrire dans cette voie ? De refuser ce poste ?
  • Aurais-je dû choisir une autre ville, un sujet différent ?
  • Si je n’ai pas de financement, ma thèse vaut-elle le coup ?
  • Ces études sont-elles un outil de mon bonheur futur ?
  • Tous mes choix professionnels sont-ils en accord avec la vision que je me fais de ma propre vie ?

Toutes ces questions sont légitimes, et peu claires sont parfois les réponses.

À cause de la pandémie, nombre d’entre nous ont ressenti ça. Cette crise nous a poussés dans nos retranchements.

Mais certains sont parvenus à faire de meilleurs choix pour eux-mêmes; d’autres se sentent encore coincés dans une vie qui, ils le savent aujourd’hui, ne leur convient plus vraiment.

Dans ce genre de moments, on peut prendre de nouvelles résolutions avec une énergie différente.

Ces carrefours ne se rencontrent pas seulement au coeur d’une pandémie, et ils doivent servir de tremplin plus que d’événements anxiogènes.

Facile à dire, n’est-ce pas ? Et pourtant…

S’offrir la possibilité de changer de voie quand plus rien n’a de sens

En 2020, la France a atteint un record dans la création d’entreprises. Il y en a eu 35000 de plus qu’en 2019.

Est-ce dû à la crise sanitaire ? Personnellement, j’y vois une corrélation claire.

Lorsqu’on passe par ce genre de phases, on repense l’essentiel. Qui a le temps d’en perdre lorsqu’on réalise la valeur de la vie ?

Bien sûr, il faut rester rationnel et lucide, on ne peut pas tout laisser tomber sur une impulsion lorsqu’on a des responsabilités.

Mais il est possible de repenser pas à pas notre existence et ce qui fait sens ou non dans nos routines quotidiennes. Il faut absolument réussir à faire du tri.

En ce moment, c’est aussi ce que je fais. En traversant ma crise personnelle, je me dois de me redéfinir.

Ça demande du temps, de la transparence.

C’est effrayant de réaliser que ce que je pensais vouloir il y a un an a été changé durant ces derniers mois, mais que ce que je pensais vouloir pendant ces derniers mois n’est absolument plus vrai aujourd’hui…

Tous ces changements mettent en doute la suite de l’aventure. Qui serai-je demain ? Quels seront mes besoins et mes aspirations ?

Certes, c’est déstabilisant. Toutefois, ça ouvre aussi le champ des possibles. Et ça, c’est plutôt génial.

Vous en connaissez beaucoup, vous, des moments où la redéfinition de soi et de ses projets est aussi accessible ?

Moi non, alors profitons-en.

Mais comment faire concrètement ?

Quand plus rien n’a de sens, il est plus que nécessaire de faire le point pour voir le verre à moitié plein.

Former son esprit à prendre la vie du bon côté, c’est tout un travail. Pour cela, il faut – selon moi – différencier le bonheur de l’apaisement.

Le bonheur peut être intense, mais il est volatile, l’apaisement, lui, se travaille sur la durée et ce peu importent les circonstances.

C’est donc ce chemin que je nous invite à suivre.

Rechercher l’équanimité, c’est peut-être à ça que sert la perte de sens ?

Ne plus être bouleversé par les choses de la vie, mais les accueillir avec la même sérénité, je crois que c’est à ça que devraient servir nos cheminements.

Pour y parvenir, je vous propose trois petits exercices à mettre en place chaque jour :

  1. Travailler son estime de soi pour faire des choix en toute conscience ;
  2. Mettre une intention dans chaque acte pour donner du sens à toutes les situations ;
  3. Enfin, se mettre en action pour redonner du sens à sa vie.

Ça peut prendre du temps, mais ça paye toujours tant que l’on reste ouvert à toutes les potentialités.

À bientôt pour un nouvel article et, d’ici là, que la motivation soit avec vous,

Nina.

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4 commentaires sur « Comment avancer quand plus rien n’a de sens »

  1. J’ai adoré vraiment. Ton article à l’air d’avoir été écrit pour moi. L’apaisement c’est vraiment ce qui me fait défaut dans cette période où tout semble être éparpillé, une tornade intérieur.
    Merci pour cet article vraiment

    1. Bonjour Louiza, merci à toi d’avoir pris le temps de le lire et de le commenter. L’apaisement est difficile à atteindre, j’essaie jour après jour. La persévérance finira par payer 🙂 Prends soin de toi

    2. Cela me parle tellement! J’aime beaucoup ta vision des choses , c’est très clair et précis . Cet article nous soulage également.

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