Comment bien rédiger l’introduction de sa thèse

Ah, l’introduction de la thèse !

Rien qu’à y penser, on en a le vertige.

Tout doctorant sait qu’il ne doit absolument pas passer à côté de l’introduction de sa thèse.

Ce premier pas dans nos travaux doit refléter notre capacité d’analyse, la pertinence de nos idées, le cheminement clair de notre pensée.

Dès les premières lignes, le lecteur va accrocher, ou pas… et c’est là que ça se corse.

Comment rédiger une bonne introduction de thèse de doctorat ?

Pourquoi est-ce un exercice si compliqué et fastidieux ?

Quels automatismes adopter pour faciliter cette étape ?

On en parle aujourd’hui.

C’est parti !

L’introduction de thèse, définition

Une introduction, on sait tous globalement à quoi cela renvoie.

On apprend à les rédiger au lycée, puis cela se poursuit à l’université.

En soi, ce n’est pas un exercice compliqué. Il suffit de suivre un plan, et de dérouler des phrases types, et bien construites, pour avoir une introduction qui roule.

Alors en quoi l’introduction de sa thèse de doctorat diffère-t-elle des autres introductions de travaux de recherche ?

Cela tient en un mot : la profondeur.

Si les introductions de mémoires sont précises, l’introduction d’une thèse de doctorat est un monument de connaissances pointues et d’idées novatrices.

Le nombre de pages tourne souvent autour d’une trentaine, a minima.

En effet, en doctorat, vous vous placez en tant qu’expert en devenir. Vous êtes censé avoir lu et entendu nombre de théories relatives à votre thématique. Et vous devez en rendre compte.

De cette manière, vous êtes en mesure de faire preuve d’un esprit critique et constructif. Ce dernier sera attendu dans votre manuscrit et doit déjà se lire dans votre introduction.

Pourquoi cet exercice est-il complexe ?

Les éléments à intégrer dans l’introduction de sa thèse

Le petit plus en doctorat, c’est qu’on doit produire une présentation de notre sujet pour le dossier de candidature. C’est ce que l’on appelle un projet de recherche.

Celui-ci pourra (et devra) être réutilisé lors de la rédaction. Et devinez à quel endroit… L’introduction bien sûr.

Définitions et contexte

Par “définitions”, je n’entends pas seulement celles du sujet et de ses des termes centraux.

Vous devrez aussi définir le contexte de votre étude, l’ancrer dans un domaine de recherche, dans une temporalité, en donner les tenants et les potentiels aboutissants.

N’oubliez pas qu’il sera aussi intéressant de souligner le processus de pensée ayant conduit à vous poser votre question de recherche.

La « question de recherche » est le « Quoi » de la recherche et la problématique en est le « Comment ». La « problématique » est le chemin que le chercheur choisit de suivre pour tenter de trouver la répondre à la « question de recherche ».

Desmazes, Jean. « Chapitre 5. Question de recherche et problématique : les distinguer pour mieux les relier », Paul Beaulieu éd., Le projet de thèse de DBA. EMS Editions, 2017, pp. 107-117.

Ensuite, une autre chose à définir sera l’état de la recherche académique quant à votre thématique.

C’est là qu’entre en jeu l’état de l’art.

L’état de l’art et l’ancrage méthodologique

Un article entier étant dédié à ce sujet, je vous y renvoie afin que tout soit bien clair et détaillé.

Il est important de le réaliser au fur et à mesure, s’y prendre au dernier moment est une mauvaise idée pour deux raisons :

  1. Vous manquerez de temps ;
  2. La qualité de votre travail en pâtira cruellement puisqu’il s’agit de la base théorique et méthodologique sur laquelle tout votre exposé devra s’appuyer.

Une fois cette revue de littérature faite, vous serez alors en mesure de vous démarquer.

Car dans l’introduction de sa thèse, il faut bien évidemment souligner les nouveaux apports de notre travail. C’est de cette manière que l’on pourra intéresser le lecteur.

N’hésitez donc pas à souligner l’originalité de votre positionnement intellectuel – vous allez le démontrer tout au long de votre manuscrit.

Avant ça, prenez une position académique. J’entends par-là le choix de la méthodologie de recherche que vous utiliserez.

Quels grands courants de pensée suivrez-vous, et pourquoi ? Lesquels mettrez-vous de côté, et pourquoi ? La tâche est colossale, mais nécessaire.

Objectif de la recherche et annonce du plan

Enfin, comme dans toute introduction, il faudra préciser le but de votre travail et annoncer votre plan.

Présentez l’objet de chaque chapitre, faites de belles transitions, et, surtout, n’hésitez pas à détailler.

Rédiger l’introduction de sa thèse, un travail au long cours

Faire et refaire, c’est toujours travailler !

Qu’on se le dise, rédiger son introduction prend énormément de temps. Et c’est sans compter sur la nécessaire validation de votre directeur de recherche.

Mais n’ayez crainte, votre introduction sera, avec la conclusion, la dernière touche à retravailler avant la finalisation de votre manuscrit. Il est donc normal que sa rédaction vous semble interminable.

Ne perdez pas patience, ça en vaut la peine.

Courage !

Prendre de la distance

Afin de ne pas devenir dingue – oui, j’ose employer ce mot -, prenez de la distance avec votre sujet.

Pour rédiger une bonne introduction, il faut en effet se mettre dans la peau d’un chercheur extérieur à notre sujet.

Cela permet d’aller droit au but, d’être professionnel ainsi que dans le respect de la rigueur académique.

Aussi, si l’on a tendance à se perdre dans sa plume, il est bon de jeter au loin ses émotions et de rédiger “comme il faut” dans un premier temps.

Une fois que la structure est solide, on peut y ajouter davantage de touches personnelles.

Vérifier et mettre à jour

Pour finir, l’un des derniers points importants dans la rédaction de son introduction de thèse est le fait d’être informé des derniers articles et travaux sur notre sujet.

Jusqu’au jour de la soutenance, il vous faudra être au courant de tout ce qui se fait autour de votre sujet.

Bien sûr, l’exhaustivité est quasi impossible à atteindre, mais vous saisissez l’idée.

Pour ce faire, mettez en place des veilles ! Gardez-en des traces sur votre espace Notion et tenez-vous à jour.

Même si ça ne vous sert pas tous les jours, cela vous donnera confiance en vous lors de la rédaction et le jour de votre soutenance.

Un outil pour se faciliter la vie

Enfin, pour s’assurer une rédaction d’introduction optimale, il faut organiser sa pensée et son travail.

Afin de ne rien rater, il est donc important de s’y retrouver.

Pour cela, le tableau Notion du thésard vous sera précieux.

Il suffit simplement de dupliquer la page sur votre espace et de vous l’approprier.

À bientôt pour un nouvel article.

D’ici là, que la motivation soit avec vous,

Nina.

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