La rédaction du mémoire en 6 étapes

Rédaction d’un mémoire, rédaction d’une thèse, les 6 étapes des écrits universitaires.

Rédiger un manuscrit universitaire est un sacré défi. Comment s’y prendre ? Par où commencer ? Quelles sont les choses à ne pas négliger ? Est-il possible de ne pas s’y perdre ?

Après avoir rédigé deux mémoires et une thèse de doctorat en littérature, je connais ces difficultés par coeur. Et j’aurais adoré tomber sur un contenu clair et détaillé pour m’aider à aller à l’essentiel.

Dans cet article, je vous présente donc les 6 stades de la rédaction d’un mémoire ou d’une thèse.

Nous découvrirons ensemble les étapes cruciales à ne pas négliger pour optimiser sa rédaction : la clarté, la méthodologie, la rigueur, l’inspiration, la rédaction et la correction.

En effet, qu’il s’agisse de la rédaction d’un mémoire, d’une thèse, d’un rapport de stage ou d’un dossier, les règles d’or sont les mêmes.

On en parle en détail aujourd’hui.

C’est parti !

Étape 1 de la rédaction d’un mémoire : la clarté

Savoir de quoi on parle, qui nous encadre, quel est l’objectif visé.

Pour rédiger clairement son mémoire, on doit savoir exactement où l’on va. Pour cela, il faut travailler en profondeur sur :

  • Le sujet ;
  • La problématique ;
  • Le plan ;
  • Les mots-clés ;
  • La bibliographie.

Vous aurez besoin de clarté pour choisir votre sujet. Celui-ci doit vous parler, vous inspirer, mais aussi être pertinent. N’oubliez pas que vous devez apporter votre pierre à l’édifice, il est donc nécessaire de faire un choix vous permettant d’observer le phénomène qui vous intéresse sous un nouvel angle.

Pour y parvenir, il va falloir travailler, il n’y pas de secret. Plus vous travaillerez, plus vous serez ancré.e dans votre étude.

Pour ce faire, prenez des notes, souvent, au fil de vos lectures et de vos cours.

Assistez à des séminaires en lien avec votre thème, discutez avec les intervenants, les professeurs et les autres chercheurs présents. Notez tout ce qui vous vient, toutes les questions qui vous traversent.

C’est là que se trouve votre propre point de vue, au sein de ces pensées qui, au début, vous semblent peu liées entre elles.

Mettre ses idées à plat pour bien débuter sa rédaction

En outre, usez des exercices de brainstorming pour trouver des idées en partant de pensées automatiques et mots clés inspirants.

Le carnet de bord que vous obtiendrez vous permettra d’éclaircir vos idées et de fonder un sujet, une problématique et un plan de qualité.

Enfin, qui dit clarté dit planification organisée.

Rédiger ne se fait pas sans cadre temporel, sinon on court droit à l’échec.

C’est pour cela que la planification est un outil indispensable dans votre avancée. Il ne faut pas la négliger. Pour cela, il est nécessaire de mettre à plat ses obligations et ses objectifs.

Pour vous y aider, rien de tel qu’un outil dédié et optimisé pour votre rédaction.

Pensez à télécharger le carnet de bord de l’étudiant disponible gratuitement sur Notion. C’est un espace que je vous ai construit pour vous faciliter la vie durant toute votre recherche. Et tout prendra sa juste place !

Étape 2 : La méthodologie

Afin de réussir la rédaction de votre mémoire, il vous faudra apprendre à organiser votre pensée selon les normes de votre établissement, mais aussi selon les normes générales de la recherche au sein de votre domaine.

Par exemple, l’étude d’un texte, la présentation de données qualitatives, la structure d’un questionnaire, etc.

Prendre le temps de se former, ou de revoir ses connaissances est crucial.

La méthodologie universitaire vous assure d’avancer sans avoir à revenir sur vos pas à des moments où le temps vous manquera. Je pense notamment à la mise en page du manuscrit ou aux normes bibliographiques et de notes de bas de page.

On ne dirait pas comme ça, mais ne pas s’y prendre de la bonne manière au début peut littéralement vous gâcher la vie en fin de rédaction – et vous faire perdre des points.

Quelques astuces méthodologiques

Des logiciels tels que Zotero vous aideront à trier les sources dès le départ, et vous pourrez gagner un temps précieux par la suite.

Il en va de même pour la mise en page : on n’attend pas d’avoir rédigé 150 pages pour penser à insérer ses titres et autres sous-titres, annexes et renvois vers ces dernières, alinéas ou sauts de page.

Harmoniser son texte se fait dès les premières lignes. Cela vous permet de voir le manuscrit prendre forme, on gagne en confiance et on a davantage envie d’avancer lorsque le rendu n’est pas chaotique et brouillon.

De plus, justifier le texte est aussi une chose à intégrer à vos habitudes. Ce n’est pas un détail, et si vous n’en êtes pas convaincu.e alors dites-vous que certains “détails” comptent plus que d’autres.

Pensez également aux sauts de page et à la gestion des titres qui aident à s’y retrouver. Votre directeur vous remerciera lui aussi.

Mais la méthodologie comprend également les outils utilisés au sein de votre démarche scientifique.

Si vous souhaitez enrichir vos données, pensez à la triangulation méthodologique. Cela vous permettra de croiser vos données, les théories, les méthodologies et les chercheurs. En résumé, vous pourrez coupler les méthodes qualitatives et quantitatives. Cette méthode élargit les perspectives et vous offre différents angles de vue.

Vous l’aurez compris, quels que soient vos choix, la méthodologie est importante pour qui souhaite rédiger son mémoire ou sa thèse avec fluidité. Prenez donc le temps de vous former avant de vous lancer dans la rédaction.

Étape 3 : De l’utilité de la rigueur dans la rédaction de votre mémoire

La rigueur est la troisième étape du processus.

Elle comprend votre travail, mais aussi la qualité de la relation que vous allez entretenir avec votre directeur ou tuteur tout au long de l’année.

La rigueur vous sera nécessaire lors de votre rédaction universitaire, et ce pour plusieurs raisons :

  • Respecter les délais ;
  • Aller au bout de votre projet ;
  • Convaincre votre directeur de recherche de soutenir votre travail ;
  • Ne pas vous sentir débordé.e ;
  • Rendre un travail sérieux.

Déjà, rappelons que pour débuter votre rédaction universitaire il vous faudra un sujet, un directeur et une vision.

Ces trois points vous demanderont de l’énergie et du sérieux dans votre démarche.

En vous imposant un cadre, vous pourrez dépasser les périodes de désespérance qui nous arrivent à tous.

Mais comment faire ?

Intégrez des sessions d’écriture à intervalles réguliers dans votre emploi du temps. Couplez ces séances à des activités de recherche et de lecture afin d’alimenter votre plume.

En organisant ce temps, vous avancerez. C’est mathématique. Et si votre cerveau bloque par moments, faites-vous confiance et poursuivez vos efforts.

Toutefois, n’oubliez pas que vous pouvez également vous appuyer sur votre directeur de recherche.

En effet, le directeur de recherche est un accompagnateur, un pilier dans votre avancée.

Il est là pour vous aiguiller, vous inspirer aussi. N’hésitez pas à faire appel à lui. Toutefois, il ne fera pas le travail à votre place, il est donc important de prendre les devants et de présenter vos avancées lorsque vous avez besoin de son regard.

Et si vous vous sentez délaissé.e durant l’année, relancez-le autant de fois que nécessaire – il est là pour ça.

Mais si vous n’êtes pas satisfait.e et que le stress vous gagne, des professionnels pourront vous accompagner, c’est à cela que sert un mentor universitaire !

Étape 4 : L’inspiration

Si la rigueur et la méthodologie sont importantes, l’inspiration n’est pas de reste dans une bonne rédaction de mémoire ou de thèse.

Or, contrairement à ce que l’on peut parfois penser, elle ne tombe pas du ciel.

Afin de trouver comment lutter contre la page blanche, il est nécessaire de travailler pour nourrir votre esprit, faire germer vos idées.

Lire, écouter des conférences, suivre des cours seront autant d’activités cérébrales nécessaires dans votre rédaction universitaire.

En effet, une recherche académique se base sur une nourriture intellectuelle riche, variée et visant l’exhaustivité.

Comment faire ?

Optez pour des brainstormings, des mind-mapping, des exercices en groupe ou seul. Cela vous permettra notamment de construire un plan rapidement, et donc de savoir où aller dans votre manuscrit.

Essayez également de visualiser vos idées : sur votre mur, sur un tableau Notion, sur des post-it, laissez parler votre créativité et faites confiance à votre cerveau pour créer des associations d’idées, même au beau milieu de la nuit.

Mais à trop se nourrir, on peut finir par ne plus digérer. Ce que je veux dire par là, c’est que vous devez sauter le pas et vous mettre à écrire sans trop attendre.

Pour lancer l’inspiration : écrivez !

Étape 5 : La rédaction du mémoire

La sixième étape du processus rédactionnel est donc la rédaction à proprement parler.

Ici, il est nécessaire de se jeter à l’eau. Bien souvent, les étudiants sont bloqués par une seule et même chose : la peur.

Il faudra se faire violence, rédiger sans avoir peur de devoir y retourner pour tout améliorer.

Dormez sur vos écrits. Pas littéralement bien sûr (car ça arrive). Mais laissez-vous le temps de mûrir, votre pensée finira par fleurir.

Voici quelques astuces pour vaincre vos blocages dans l’écriture universitaire :

  • Multipliez les séances d’écriture automatique ;
  • Développez une habitude d’écriture chronométrée avec la méthode Pomodoro et gérez mieux votre temps ;
  • Visualisez vos blocages afin de trouver des solutions : est-ce de la peur, du manque de matière, un sujet qui ne vous intéresse pas assez ?
  • Prenez le temps de faire une pause lorsque cela est nécessaire : un peu d’air frais fait tellement de bien !

Diviser sa rédaction en sous-tâches aide également à aller au bout de ce projet.

Pour vous y aider, faites de l’objectif majeur une suite de petits objectifs. Vous réaliserez ainsi vous êtes tout à fait capable d’y parvenir.

Et, bien évidemment, apprenez à dire “stop” à votre esprit perfectionniste. Une fois que votre rédaction sera logique et répondra en détail à votre problématique : posez votre plume.

Étape 6 : La correction indispensable

Enfin, la dernière étape de la rédaction universitaire est la sacro-sainte correction.

Par correction, j’entends la relecture, la mise en page et les améliorations diverses à apporter à votre rédaction universitaire.

La technique que je vous conseille est la suivante :

  1. Relire étape par étape en supprimant un maximum de coquilles ;
  2. Procéder ensuite à une relecture globale sur texte imprimé, muni d’un surligneur et de crayons de couleur : on voit bien mieux que sur un écran.

Et parce qu’il ne faut pas moins de 7 relectures de 7 personnes différentes pour s’assurer un nombre de coquilles acceptable, là encore, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel.

Cela vous aidera à vous concentrer sur autre chose, comme sur votre soutenance par exemple.

En résumé

En conclusion, à quoi tient une bonne rédaction de votre mémoire universitaire ?

  1. Un sujet pertinent ;
  2. Une inspiration travaillée ;
  3. Un délai respecté et maîtrisé ;
  4. Une méthodologie carrée ;
  5. Un bon rapport avec son directeur ;
  6. Une rédaction et une correction optimisées.

C’est à vous de jouer !

Bonne rédaction, avec toute ma motivation,

Nina.

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